la dernière chambre

13 x 20 cm ; 144 pages
15 €

Bal-Loutre-1

« De la même façon que l’individu ne meurt plus mais disparaît, les mots, les gestes, les attitudes et les coutumes à l’égard de celui qui trépasse sont réduits à peau de chagrin et apaiser son ressentiment face à cette dépossession d’une partie de sa propre humanité devient une affaire personnelle et solitaire. […]
Il y a cependant un lieu interdit où la rencontre impossible est autorisée.
Ce lieu est associé à un moment où les vivants et les morts se retrouvent ensemble, où la mort existe dans un quant à soi bien réel et dans une extrême proximité avec la vie.
Ce lieu à la limite de la vie est intolérable aux vivants bien que ce soit là – préparant dans la confusion et la douleur l’inhumation – qu’ils bâtissent leur propre humanité.
Ce lieu est protégé et à ce point reculé dans notre conscience qu’on en a presque oublié son existence.
Ce lieu escamoté, c’est la chambre mortuaire.
Dans ce lieu commun à la vie et à la mort, il y a une espèce de temps qui respire. »

À la chambre mortuaire d’un grand hôpital, l’auteur ressuscite un lieu de vie. L’ensemble des textes qui forment le corpus a une seule dimension, humaine.

 

Bal_Des_Ardents-Mars2010
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